Cristallisation Sensible
Chaque substance est unique,
il n’y a pas deux images identiques.
Pour aller plus loin :
Origine de la méthode de cristallisation sensible :
L’idée d’utiliser ce phénomène de cristallisation est venue par l’observation des cristallisations naturelles,. les “fleurs de givre” qui apparaissaient en hiver par temps froid sur les vitres des fenêtres en furent le point de départ.
Ehrenfried Pfeiffer (chimiste et agronome allemand) qui mit au point la méthode de cristallisation sensible s’aperçut, qu’en ajoutant des substances volatiles à la vapeur d’eau, celle-ci se condensait et congelait sur les vitres, en présentant des formes très différentes de cristaux. La nature chimique de l’additif influençait l’aspect de la cristallisation.
Sur ce principe, de croissance cristalline en couche mince, il réalisa en laboratoire des cristallisations avec des solutions de sels différents aux quels il avait ajouté un même extrait végétal. En faisant varier les rapports de concentration entre le sel et l’additif, Pfeiffer fit le constat que malgré des propriétés physico-chimiques très différentes d’un sel à l’autre, il obtenait toujours le même type de cristaux, le même schéma de développement : un rayonnement du centre vers la périphérie. Il en conclut, que si d’une part, la nature chimique du sel et celle de l’additif influençait dans le détail l’aspect de la cristallisation, d’autre part, dans sa globalité, la cristallisation devenait également “sensible” à un “principe formateur”. Un principe qu’il estimait supérieur aux propriétés de la matière elle-même car il engageait tous les cristaux, quel que soit le type de sel utilisé, dans un même schéma de croissance et de développement.
Pfeiffer a vue dans ces cristallisations, le reflet indirect, d’un système dynamique en perpétuel mouvement : un corps de forces formatrices, imperceptibles, non mesurables. Pour s’en faire une idée il faut se représenter la matière vivante comme quelque chose d’instable qui se modifie, qui évolue continuellement. Derrière l’enchaînement des phases du développement de la plante, il y aurait un champ de forces qui imprègnerait la matière vivante, qui provoquerait la succession des phases de son développement (depuis la germination jusqu’à la formation du fruit en passant par le développement foliaire et l’impulsion florale) .*
La prétention de la cristallisation sensible est d’avoir été conçue en vue de révéler,
d’étudier l’activité de ces forces formatrices.
* Gœthe : “La métamorphose des plantes et autres écrits botaniques” . Éditions TRIADES 1992